samedi 27 août 2011

Points de repèèère, taill' pépèèère ...


Ça, c'est devant notre nouvelle maison.
En vrai, c'est devant la petite terrasse. Les gens qui ont habité la maison avant nous avaient planté des thuyas. Il y a des gens qui trouvent ça beau, les thuyas. Nous, non, mais ils sont là et en attendant de les remplacer il faut bien les tolérer. Remarquez ils ne sont pas malades ceux-là.
Problème : Il faut aussi les tailler une ou deux fois l'an, au moins. Et mon maitre umain, mais néanmoins vénérable, est plutôt fana du travail sans machine, surtout quand la machine fait du bruit, et qu'elle ne multiplie pas la force du travailleur.
C'est le cas du taille haie bien qu'on n'ait quelques mètres à tailler.
D'autre part il est un peu – con – barge – zen – fainéant – artiste – j'm'enfoutiste – car il ne veut pas travailler avec des cordeaux ou des visées laser. Tout dans le pif : le rosé – le rouge – le blanc – la ligne droite – la verticale et l'horizontale – un nez « cuve et bagages » en quelque sorte !
Mais en plus il théorise !
« Il faut bien prendre ses repères ! Des points, des lignes, tout ça en repère ! ».
Et il travaille avec les grandes cisailles. Tchiack, tchiack, tchiack, tchiack...
Quand il a taillé le thuya, ce sont des centaines de coccinelles qui se sont montrées sur les pointes cisaillées des petites branches. Il voulait des points, il en a eu ! Mais parlez de points de repère ! Tout ce petit monde rouge et noir qui se ballade de-ci, de-là ; Il y en avait tellement qu'un grand nombre de ces bestioles sont tombées au champ d'honneur cisaillées manuellement par mon maitre tailleur-clavioteur.
Je vous ai mis la foto d'un coccigorillae homopunto singularis (48 chromosomes et 24 points ) pour bien vous montrer que certaines coccinelles peuvent s'avérer dangereuses !
Ainsi mon maitre a-t-il récemment pratiqué le jardinage ! Il voulait arracher un envahissant massif de milleperthuis en se servant d'une pioche pour soulever les racines. Bien qu'il n'ait eu de hache comme le millepertuis - qu'il faut écrire ainsi - il ahanait comme un bucheron.
Remarque : ahaner ne prend pas de hache contrairement au bucheron, bien qu'au second phonème il y soit quand même amené. On dit que le bucheron ahane comme un âne, parce qu'il aspire la gueule ouverte en levant son lourd instrument et pousse un cri rock « HAN !» en l'abaisant (psst : deux « s » avant qu'on tourne définitivement à des pensées sessuelles!).
Je voulais vous dire que mon maitre, en aspirant, attira en ses poumons une pauvre Coccinellidae qui le fit tousser. Mais la pauvre bête sentant venir sa mort prochaine fit tant de ses pattes et de ses élytres qu'elle blessa la tuyauterie du bonhomme mais n'en ressortit pas, sauf en pièces détachées quelques jours plus tard. Rigolez pas ! Il a toussé pendant près de 2 semaines parce que ça s'est même infecté !
Sur la foto, c'est une Coccitesticudinidae(sic) de Normandie. On les reconnaît à leurs taches :
« Les coccinelles, blanches et noires
Sur lesquelles tombe la pluie
Et les cerisiers blancs, made in Normandie ... »
Amis du blog, bonsoir !